Gros plan d'un stéthoscope suspendu au-dessus de l'épaule d'un médecin

Tout ce que vous devez savoir sur l’appauvrissement des étudiants en médecine

Tout ce que vous devez savoir sur l’appauvrissement des étudiants en médecine

Résumé
4 minutes de lecture

Les jeunes diplômés des écoles de médecine du Canada sont accablés par d’énormes dettes en début de carrière. La proposition et la faillite sont des solutions pouvant être envisagées pour aider à éliminer les dettes d’études que beaucoup peinent à rembourser. Cet article examine les réalités de l’endettement des étudiantes et étudiants en médecine au Canada et leurs recours en cas d’insolvabilité.

Pour les jeunes médecins fraîchement sortis de l’université, le coût élevé de la vie et les dettes d’études constituent des sources de stress financier. Des solutions sont cependant à leur portée.

Depuis quelque temps, les ménages canadiens ont du mal à joindre les deux bouts en raison de l’augmentation du coût de la vie partout au pays. 

Pour les étudiantes et étudiants en médecine qui ont une dette importante, voire écrasante au moment d’entamer leur carrière, s’ajoutent les coûts associés à la fin de leurs études et au début de leur résidence. 

Il existe toutefois des solutions qui peuvent les aider à réduire ou à éliminer leur dette pour ainsi reprendre les rênes de leur situation financière.

Tendances de l’endettement des médecins en devenir

Année préparatoire, quatre ans d’études de médecine et trois ou quatre ans de résidence représentent souvent un engagement financier non négligeable pour une personne.

La dette étudiante croît rapidement. Des recherches ont révélé que la dette moyenne au sortir d’une école de médecine au Canada est de 90 000 $, et que plus de 30 % des jeunes médecins déclarent une dette de 120 000 $ ou plus. Ces chiffres – qui ne tiennent pas compte des dettes contractées lors de l’année préparatoire au doctorat de médecine – montrent à quel point le fardeau de l’endettement peut être lourd pour ces jeunes diplômés.

Même si les médecins gagnent dans les 300 000 $ après leur résidence, nombreux sont ceux et celles qui mettront plus de 10 ans à rembourser leur emprunt. Ainsi, pour éviter de s’enliser dans le cycle de l’endettement, une décision difficile s’impose.

Prêts privés ou prêts gouvernementaux

Bourses au mérite, bourses en fonction des revenus et prêts peuvent être consentis par le gouvernement à toute personne poursuivant des études de premier cycle au Canada.

Toutefois, pour les cohortes en médecine, les frais dépassent souvent les allocations maximales de ces trois principales sources de financement. Les prêts privés deviennent alors une option intéressante.

Les banques ou autres prêteurs imposent des conditions différentes du gouvernement lorsqu’ils consentent un prêt, notamment en ce qui concerne le remboursement et les scénarios en cas d’insolvabilité du demandeur.

  • Prêts du gouvernement – Les prêts étudiants accordés par le gouvernement sont exempts d’intérêts pendant que vous suivez des études à temps plein et les paiements sur le solde ne commencent qu’après l’obtention du diplôme. La période de remboursement s’échelonne généralement sur 10 ans.
  • Ligne de crédit (non garantie) – Les intérêts sur une ligne de crédit commencent à courir dès le premier jour. Vous pouvez soit payer des intérêts mensuels sur l’emprunt, soit capitaliser les intérêts qui s’ajouteront à la somme empruntée. La gestion de la trésorerie immédiate s’avère plus simple, mais le fardeau de la dette sera plus lourd. Pour les lignes de crédit dont le capital est élevé, les intérêts représentent plusieurs centaines de dollars par mois.

Examinons les scénarios en cas d’insolvabilité.

Faillite ou proposition 

Tout d’abord, le fait de prendre contact avec un syndic autorisé en insolvabilité vous aidera à mieux évaluer votre situation financière et les solutions qui s’offrent à vous.

Essentiellement, deux options peuvent être envisagées : proposition ou faillite.

Proposition 

Une proposition est essentiellement une négociation avec les créanciers. Comme débiteur, c’est à vous de décider de la façon dont vous voulez être perçu par vos créanciers. L’offre faite à ces derniers peut prendre la forme d’une somme forfaitaire ou de paiements échelonnés.

Proposition de consommateur : elle suppose une négociation avec vos créanciers. Votre dette doit être inférieure à 250 000 $ et les remboursements ne peuvent être échelonnés sur plus de cinq ans. L’approbation de la proposition de consommateur dépend du vote de vos créanciers, qui disposent de 45 jours pour ce faire. La proposition est acceptée lorsque les créanciers qui l’acceptent représentent collectivement au moins 50 % de la valeur en dollars de la dette.

Proposition concordataire (en vertu de la section I) : elle s’adresse aux personnes dont la dette dépasse 250 000 dollars et qui prévoient mettre plus de cinq ans à la rembourser. Comme la proposition de consommateur, la proposition concordataire est soumise à vos créanciers, mais ceux-ci n’ont que 21 jours pour voter. Pour être approuvée, la proposition doit recueillir la majorité des voix et les votes correspondant aux deux tiers de la valeur de la dette. En ce sens, la proposition concordataire est plus risquée. En effet, si les créanciers la rejettent, si le seuil des deux tiers n’est pas atteint ou si les créanciers ne réagissent pas avant l’expiration de la période de vote, le débiteur est automatiquement mis en faillite. 

Dans les deux cas, une fois la proposition déposée, les paiements sur les dettes non garanties (cartes de crédit, prêts non garantis et lignes de crédit, factures de services publics impayées, etc.) seront suspendus et les saisies sur salaire cesseront.

Si une proposition est approuvée, les créanciers sont tenus d’en respecter les termes. Vous pouvez, si vous le souhaitez, conserver vos biens garantis dans la mesure où vous effectuez les paiements aux créanciers garantis.

Faillite

Il existe deux types de faillite (sommaire et ordinaire), mais considérez-les comme les variantes d’une seule et même option. La seule différence réelle, c’est que le syndic autorisé en insolvabilité est tenu de publier un avis de faillite dans le journal dans le cas d’une faillite ordinaire.

En règle générale, lors d’une faillite, toutes les possessions de la personne deviennent la propriété d’un actif. L’actif, c’est l’ensemble de l’argent et des avoirs pouvant être distribués pour rembourser les dettes. La débitrice ou le débiteur est tenu de déclarer ses revenus et tout changement dans ses avoirs pendant la faillite; les paiements peuvent fluctuer suivant les revenus. Toute somme d’argent perçue pendant la faillite sera également incluse dans l’actif.

Or chaque situation est différente et il est difficile de prédire à quoi ressemblera la faillite tant qu’on ne l’a pas vécue.

Dans la plupart des cas, si la personne n’a pas terminé ses études depuis au moins sept ans, la dette liée aux prêts accordés par l’État survivra dans le cadre d’une procédure en insolvabilité. Il est possible de déposer une demande auprès du tribunal après cinq ans, mais le syndic n’est généralement pas impliqué dans cette procédure. La personne débitrice devra faire appel à une conseillère ou un conseiller juridique pour l’accompagner dans cette démarche. Par contre, si la personne ne fréquente plus l’école depuis au moins sept ans, la dette sera annulée.

Garder le contrôle de ses dettes

Si l’insolvabilité n’est pas envisageable pour vous, des outils, des conseils et des astuces peuvent vous éviter une telle démarche. L’acquisition ou le perfectionnement de bonnes habitudes financières s’avérera utile pour établir un budget, vous fixer des objectifs, épargner et rembourser des dettes existantes ou futures.

Si le dépôt d’une proposition ou la faillite s’avère la meilleure solution, il est essentiel d’établir un budget et d’élaborer un plan pour rétablir votre crédit. Le fait de rencontrer un syndic autorisé en insolvabilité, de faire une planification et de prendre des mesures pour sortir du cycle de l’endettement et atteindre vos objectifs peuvent alléger votre stress financier et vous donner la latitude nécessaire pour démarrer votre carrière du bon pied.

Si vous ne souhaitez pas opter pour l’insolvabilité, mais que vous voulez reprendre le contrôle d’une situation financière qui vous échappe, il est recommandé d’établir un budget, de rembourser d’abord vos dettes les plus importantes tout en continuant à effectuer des paiements minimaux sur les autres, et d’élaborer un plan en gardant à l’esprit vos objectifs financiers à long terme.

Si vous avez déposé une proposition, votre syndic autorisé en insolvabilité vous aidera à reconstruire votre crédit et à conserver votre liberté financière au cours des prochaines années en réduisant le fardeau de votre dette et en vous préparant au succès. 

Communiquez avec Sandra Landry, SAI, CIRP, CPA, CA au 780 455-1155 ou en écrivant à [email protected] pour en savoir plus sur les solutions qui s’offrent à vous et sur la façon dont l’insolvabilité peut vous permettre d’atteindre vos objectifs.

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