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Soyez prêt à vendre votre entreprise pour éviter tout regret

Soyez prêt à vendre votre entreprise pour éviter tout regret

Résumé
6 minutes de lecture

Quand il s’agit d’assurer votre avenir, posez-vous cette question primordiale : êtes-vous prêt à vendre maintenant?

En tant que professionnel et entrepreneur, vous êtes probablement au courant de l’importance de préparer votre départ plusieurs années à l’avance. Cela implique, par exemple, de penser dès maintenant à améliorer votre entreprise pour la rendre plus attrayante aux yeux des acheteurs ou à former des employés ou des membres de votre famille pour assurer votre relève.

Or, l’article que vous vous apprêtez à lire ne traite pas de ces mesures préventives, mais plutôt des conséquences d’une vente d’entreprise mal préparée, et des pertes substantielles que vous pourriez subir si l’exonération des gains en capital vous glisse entre les doigts.

Nouveau monde, nouvelles échéances

Vous avez peut-être prévu la date à laquelle vous vendrez votre entreprise – d’ici cinq à dix ans, par exemple. Avant, de nombreux professionnels se laissaient sept ans avant de commencer à préparer leur départ, dans l’idée de vendre trois ans plus tard.

Toutefois, le monde de l’entrepreneuriat s’est transformé, tout comme la façon de vendre les entreprises : les transactions se concluent plus rapidement et le profil des acheteurs a changé. À l’époque, les acheteurs étaient surtout de jeunes professionnels démarrant leurs activités ou des associés qui acquéraient des parts. Maintenant, tout un éventail d’acheteurs s’offre à vous, des groupes diversifiés locaux et régionaux aux sociétés nationales, de capital-investissement ou cotées en bourse procédant à un regroupement stratégique. Chaque option a ses propres caractéristiques, avantages et inconvénients et implique des évaluations et des transactions différentes.

La tendance aux regroupements observée dans le secteur des services professionnels s’impose maintenant dans tous les services de santé privés : dentisterie, optométrie, médecine vétérinaire, pharmacie, dermatologie cosmétique, cliniques du sommeil, santé mentale, et, plus récemment, cabinets de médecins. De plus, les avancées de la télémédecine, propulsées par la pandémie, attisent l’intérêt pour les entreprises médicales qui reposent sur les technologies numériques. Impossible de prédire à quel moment les acheteurs vous contacteront. D’ailleurs, il est probable que vous ayez déjà reçu de nombreux appels.

En tout cas, quand une offre arrive, la plupart des gens ne pensent pas à leurs bilans ni aux actifs qu’ils ne souhaitent pas vendre. Ils ont vite fait d’oublier les détails : conditions et structure de la transaction, type de produit, paiements éventuels, affinité avec l’acheteur, etc. Ils pensent à l’offre, l’estiment, et se demandent s’ils peuvent en négocier le montant. C’est à ce moment que le téléphone des comptables et des conseillers commence à sonner. Ou pas.

Être préparé

Ne pas consulter votre conseiller, c’est prendre un sérieux risque de laisser de l’argent derrière vous. Considérant la diversité des acheteurs potentiels, plus tôt vous planifierez votre vente, plus grand sera le profit.

Il y a bien des choses à prévoir, à commencer par une dotation en personnel stable pour tous les postes, la maximisation des profits dans les années précédant la vente, une planification fiscale adéquate effectuée à l’avance, une gestion des actifs immobiliers (renouvellement de bail) et une comptabilité impeccable. Sauter sur une offre alors que ces points sont négligés se traduira par une perte de valeur substantielle.

Un conseiller en financement d’entreprises expérimenté saura guider votre désinvestissement de manière à attirer le plus d’acheteurs possible. Le meilleur moyen d’évaluer la valeur réelle de votre entreprise, c’est d’accumuler les offres d’acheteurs admissibles potentiels : la première offre est rarement la meilleure.

Problèmes et solutions

Souvent, la vente n’implique que le propriétaire-exploitant. Qu’en est-il si des membres de votre famille détiennent des parts? À la vente d’une grande entreprise, selon sa taille, plusieurs d’entre eux pourraient bénéficier de l’exonération des gains en capital.

Le plus important est de déterminer les actionnaires qui prendront activement part à la vente, et s’il est possible d’optimiser les gains pour votre famille. Vous ne savez peut-être pas que votre partenaire et vos enfants peuvent profiter de cette exonération s’ils sont actionnaires, ce qui représente plus de 200 000 $ d’économies d’impôt pour chacun d’entre eux. D’autres stratégies fiscales peuvent venir bonifier ces économies.

Une question se pose toutefois : votre entreprise est-elle une société par actions? Son bilan la rendra-t-il attrayante si un acheteur se manifeste aujourd’hui? Il vous faudra ensuite savoir si ce bilan vous donne droit à une exonération des gains en capital.

Si ce n’est pas le cas, vous pouvez toujours transférer les actifs que vous souhaitez conserver dans une société de portefeuille, comme le terrain et le bâtiment, si vous en êtes également le propriétaire. Vous bénéficieriez ainsi d’un revenu locatif après la vente.

S’attendre à tout

Imaginons que vous souhaitez tirer profit d’un bilan solide et d’un marché florissant. Votre portefeuille d’investissement s’élève peut-être à plus de 5 M$. S’il y a des failles dans votre planification, et si les actifs de votre entreprise ne valent pas plus de la moitié de la juste valeur marchande des actifs de la société par actions dans les 24 mois précédant la vente, vous pourriez ne pas être admissible à l’exonération des gains en capital.

Votre conseiller pourrait vous suggérer d’attendre quelques années avant de vendre vos parts, et de transférer les actifs non liés à votre entreprise dans une société de portefeuille. Ainsi, votre société par actions destinée à la vente ne détiendrait que les actifs de l’entreprise. En cas de vente, par contre, il est probable que les parts ne soient pas admissibles à l’exonération et que les actionnaires soient soumis à un taux d’imposition effectif plus élevé.

Les échéanciers ont changé. Alors que vous pensiez avoir plusieurs années pour vous préparer, le marché exige que vous soyez prêt aujourd’hui. Les évaluations dans le marché des soins de santé sont robustes, et la concurrence à l’achat est forte. Communiquez avec un conseiller de confiance qui vous aidera à planifier une transition réussie.

Contactez-nous

Pour en savoir plus sur le sujet, communiquez avec l’un de nos experts :

Erik St-Hilaire, CPA, CA, directeur général, MNP Financement d’entreprises
204 336-6200
[email protected]

Nicholas Talarico, CPA, CA, associé en fiscalité spécialisée
780 733-8602 
[email protected]

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