Planifier pour l’avenir : les grandes priorités du secteur de la construction et du gouvernement

Dans un secteur en constante évolution comme celui de l’immobilier et de la construction, les entreprises doivent faire preuve d’innovation et d’une bonne capacité d’adaptation afin de conserver leur pertinence et d’assurer leur pérennité. Par conséquent, les thèmes de la réalité post-pandémique et les réflexions prospectives étaient au premier plan des discussions lors de la Journée sur la Colline 2023 de l’Association canadienne de la construction, le 7 novembre dernier.

Des chefs de file, ambassadeurs et propriétaires d’entreprise du secteur ont rencontré des députés et autres décideurs politiques sur la Colline du Parlement dans le cadre de cet événement annuel pour discuter de tous les aspects touchant à la construction et à l’immobilier, en passant du financement fédéral aux besoins en main-d’œuvre. Cette journée sert donc à mieux comprendre les besoins et priorités du secteur.

Vous trouverez ci-dessous un résumé des principaux thèmes abordés, en plus de renseignements sur les propositions du gouvernement et celles du secteur, ainsi que des priorités mises de l’avant à l’événement.

Répondre à la demande croissante de mises en chantier

Les chefs de file du secteur, pour clore le chapitre de la pandémie et entamer celui de l’inertie pour l’infrastructure, ont sommé le gouvernement de mettre en place de façon officielle un plan pluriannuel des infrastructures.

Le secteur aurait ainsi la chance de mieux planifier les années à venir et de déterminer la provenance des ressources.

Les infrastructures sont aussi nécessaires pour soutenir les initiatives de grande envergure (c.-à-d. commerciales, institutionnelles, industrielles) pour le logement ainsi que les travaux routiers et autres projets de construction civile. Dans cette optique, les leaders du secteur ont avancé qu’une plus grande importance devrait être accordée aux projets « dignes » d’être mis en chantier, plutôt qu’à ceux « prêts » à être mis en chantier.

Le nouveau fonds pour accélérer la construction de logement pourrait aider à surmonter la crise à l’échelle du pays par des versements aux municipalités. Celles-ci auraient donc les moyens de mettre sur pied de nouvelles initiatives précises, d’innover et d’aller de l’avant avec des projets qui élimineraient les zonages d’exclusion.

La pénurie de main-d’œuvre actuelle

Pour plusieurs acteurs du secteur de l’immobilier et de la construction, les défis découlant de la pénurie de main-d’œuvre demeurent prioritaires.

Les leaders du secteur estiment qu’un plan de la main-d’œuvre revêt d’une importance majeure. De nombreux rôles et emplois dans le domaine de la construction ne nécessitent pas de formation officielle au préalable, ce qui limite la capacité d’attirer une main-d’œuvre pour la construction par l’immigration selon le système actuel.

De plus, le gouvernement du Canada prévoit de stabiliser le nombre de nouveaux résidents permanents au Canada en 2026 en réponse à la pression montante sur les logements et autres services. Les cibles prévues sont de 400 000 nouveaux résidents permanents en 2023, de 485 000 en 2024 et de 500 000 en 2025.

Approvisionnement

Une plus grande collaboration et un meilleur partage des risques quant aux projets d’infrastructure sont réclamés, alors que le gouvernement penche plutôt pour un risque plus élevé assumé par les entrepreneurs.

La cohérence constitue un autre point crucial selon le plan d’action approuvé par le Comité canadien des documents de construction. En effet, le secteur opte de plus en plus pour une normalisation des contrats pour les projets. Il est donc primordial que le gouvernement accepte et utilise les gabarits existants lorsqu’il travaille avec les différents joueurs du secteur. Le fait d’être sur la même longueur d’onde favorisera des conditions de concurrence équitables et réduira considérablement les malentendus et la communication inefficace.

Quant aux grands projets d’investissement, l’utilisation d’accords de non-divulgation a servi d’occasion pour le gouvernement de discuter avec efficacité des risques et de trouver des approches novatrices avant de lancer des appels d’offres, pour une meilleure collaboration avec le secteur.

Survol de la Journée sur la Colline 2023

L’expérience de notre cabinet à la Journée sur la Colline 2023 a été très positive dans son ensemble. Elle nous a permis de tisser des liens avec des acteurs du secteur et de déployer d’importants efforts de sensibilisation, ce qui aidera à faire progresser des enjeux prioritaires.

Il est important pour MNP d’être un participant actif et de rester au fait des discussions avec le gouvernement et de l’élaboration des politiques, car cela nous permet d’aider nos clients à composer avec des périodes plus difficiles – qu’il soit question d’inflation, de taux d’intérêt élevés, de pénurie de main-d’œuvre ou de projets aux risques de plus en plus considérables.

Nous voyons l’énorme potentiel et le grand besoin d’un plan d’infrastructures à long terme pour assurer que les démarches du gouvernement et du secteur convergent et entraînent toutes les parties vers l’avant, sans les embûches créatrices de malentendus.

MNP constate qu’il existe un potentiel important de travailler de près avec des immigrants déjà au pays, les entités responsables de la sécurité au travail et les services aux immigrants, pour faciliter la communication sur des points clés en vue d’une intégration dans des entreprises canadiennes de construction. Nous accordons aussi une grande valeur au travail auprès des municipalités, afin de promouvoir des rencontres préliminaires à l’adoption de projets et le respect des indications mises de l’avant par l’Association canadienne de la construction pour assurer la progression et la transparence des projets.