Qui est Claude Riverin?
Pourriez-vous nous décrire brièvement votre parcours?
Après avoir obtenu mon baccalauréat en relations industrielles à l’Université Laval en 1980, j’ai occupé plusieurs postes en gestion des ressources humaines. Très tôt dans ma carrière, j’ai participé à un redressement d’entreprise où j’ai dû faire appel à mes compétences en mobilisation des équipes. Finalement, la compagnie a dû faire faillite, mais je suis resté jusqu’au bout pour m’assurer que tous les travailleurs réussissaient à se replacer en emploi. Ce qui est important à mes yeux ce sont les gens, et c’est également ce qui constitue le fil conducteur de ma vie professionnelle.
J’ai eu l’occasion d’œuvrer dans de grandes entreprises comme Alcan, mais j’ai toujours travaillé sur les dossiers main dans la main avec les individus. En 2001, j’ai décidé de lancer la firme-conseil Trigone qui se voulait différente de l’offre présente sur le marché. Je voulais que les employés y soient bien traités et que les clients se sentent comme des partenaires. En 2011 nous avons même remporté une Grande Mention au Grand prix québécois de la qualité.
Dès la fin de 2009, j’ai commencé à m’intéresser au coaching. Je détiens d’ailleurs le titre de Coach professionnel certifié, et je cumule plusieurs milliers d’heures de coaching auprès de PDG, de gestionnaires et de professionnels. J’ai également suivi une formation en programmation neurolinguistique (PNL) et de coach en hypnose, ce qui me donne d’autres outils.
Enfin, je suis membre de l’Ordre des administrateurs agréés du Québec, me permettant ainsi d’accompagner au mieux les dirigeants d’entreprise.
Pourquoi avoir choisi de vous joindre à l’équipe MNP?
Avant même que nous intégrions le cabinet, nous avions déjà une collaboration bien établie avec les experts de cette même équipe depuis près de 20 ans. Lorsque nous avons conclu notre fusion avec MNP en mars dernier, nous avons pris la décision de prendre part à l’équipe de Services-conseils.
Grâce à notre expertise, nous pouvons répondre à un large éventail de besoins : planification stratégique, formation, coaching, gestion des ressources humaines, processus de numérisation et d’automatisation, etc.
Quels sont les aspects de votre métier qui sont particulièrement gratifiants?
Mon objectif est d’aider les gens à prendre conscience de leur valeur, à atteindre leur plein potentiel, et par le fait même à réaliser leurs rêves. Je ne leur dis pas quoi faire, mais je leur donne les outils pour y parvenir. Aider les entrepreneurs qui ont des projets à les réaliser est extrêmement gratifiant.
De plus, je travaille souvent avec des dirigeants dans le cadre de transferts d’entreprise. Il peut y avoir des défis importants, car même s’il y a une forte proportion d’entreprises familiales au Québec, le taux de succès du transfert à la relève est assez faible. Contribuer à assurer la pérennité d’une entreprise est, à mes yeux, très valorisant.
Vous impliquez-vous auprès de votre communauté?
J’ai souvent siégé aux conseils d’administration d’entreprises de différentes tailles. Je suis également vice-président de l’organisme MicroEntreprendre qui offre de l’accompagnement et du microcrédit entrepreneurial. Cela permet à des entrepreneurs potentiels d’avoir accès à des produits financiers non traditionnels, en dehors de ceux proposés par les institutions financières. C’est un levier financier qui fonctionne extrêmement bien, nous avons un taux de réussite très élevé.
Enfin, depuis novembre dernier, j’ai été élu maire de ma petite localité, un village d’environ 500 habitants. Un autre défi à relever!
Quelles sont les tendances en émergence que vous avez observées sur le marché du travail?
Le monde du travail a évolué et l’arrivée des nouvelles générations contribue à ce changement. Ainsi, on entend beaucoup parler de manque de loyauté de la part des employés de la nouvelle génération, mais il faut se rappeler que dans le fond, ceux-ci sont les enfants que nous avons élevés! On remarque aussi une tendance lourde vers l’instantanéité, on ne peut plus tolérer de patienter cinq minutes et on consulte aussitôt notre téléphone…
Parallèlement, il y a beaucoup d’emplois disponibles en raison de la pénurie de main-d’œuvre. Par conséquent, les employeurs n’ont pas d’autre choix que de faire des efforts pour attirer et retenir les talents. Les entreprises doivent adopter de bonnes pratiques de gestion des ressources humaines, faire preuve d’ouverture, offrir du coaching, proposer des défis stimulants, etc.
Le manque de main-d’œuvre va sans doute exercer une pression pour automatiser davantage. Pour ma part, je ne vois pas l’intelligence artificielle comme une menace, mais bien comme une occasion à saisir! C’est une bonne façon de se libérer des tâches répétitives et de se consacrer à d’autres qui ont une valeur ajoutée.