Dans quelle mesure votre organisation est-elle capable d’anticiper l’incidence des changements climatiques et d’y faire face?
Selon l’Institut climatique du Canada, d’ici 2025, les changements climatiques de la dernière décennie auront fait reculer le PIB du Canada de 25 milliards de dollars.
C’est une perte considérable, qui témoigne de la fréquence et de l’ampleur des catastrophes liées au climat.
La cadence et la gravité accrues des phénomènes météorologiques extrêmes comme les inondations, les feux de forêt et les tempêtes se reflètent dans différents risques physiques. De tels événements peuvent endommager les infrastructures, paralyser les activités et entraîner d’importants coûts de reconstruction.
En outre, les perturbations climatiques (notamment les mauvaises récoltes, les retards de transport et la rareté de l’eau) se reflètent dans les chaînes d’approvisionnement et, par conséquent, dans la production, la distribution et l’accessibilité des matières premières.
Naviguer entre les secousses opérationnelles et économiques
Les gouvernements du monde entier mettent en œuvre des règlements qui régissent les enjeux climatiques, comme la tarification du carbone et les normes d’émissions de gaz à effet de serre. Certains de ces changements, par exemple l’adoption d’une nouvelle taxe carbone, peuvent faire bondir les coûts de production aux dépens des marges bénéficiaires.
Les risques financiers sont étroitement liés aux changements climatiques. À mesure que le monde délaisse les combustibles fossiles, les modèles économiques pourraient devenir moins viables, conduisant éventuellement à une réévaluation des actifs financiers. Ces pressions financières se feraient sentir même auprès des banques, des caisses de retraite et des sociétés de placement qui financent les entreprises. De surcroît, la flambée des coûts d’assurance et la détérioration de l’accès au financement peuvent peser sur les résultats financiers.
Les perturbations climatiques engendrent également des risques opérationnels. Les changements météorologiques soudains peuvent nuire à l’approvisionnement en énergie, à la disponibilité de l’eau et à la stabilité des infrastructures. Par exemple, une usine qui subit des pannes de courant ou une pénurie d’eau pendant une période de canicule ou de sécheresse pourrait avoir du mal à maintenir ses niveaux de production.
Et ce n’est pas tout! Voici d’autres risques à ne pas négliger...
- Exclusion des réclamations liées aux changements climatiques dans les polices d’assurance
- Risques de marché découlant de perturbations de la chaîne d’approvisionnement liées au climat
- Atteinte à la réputation d’une organisation en raison de son inaction face à des risques climatiques élevés
- Risques juridiques occasionnés par des lacunes dans les mesures de protection du personnel
- Risques d’un roulement élevé des employés en raison de problèmes de sécurité
Quelques questions à se poser :
- Votre organisation s’appuie-t-elle sur des projections et des modélisations pour se préparer aux répercussions des phénomènes météorologiques extrêmes et du réchauffement climatique sur ses activités?
- Si vous deviez perdre votre fournisseur principal, auriez-vous d’autres ressources vers qui vous tourner?
- Avez-vous formé vos effectifs et vos tiers sur place pour atténuer les risques liés aux événements climatiques?
Les signaux d’alarme :
- Manque de planification et de préparation en cas d’incidents critiques liés au climat
- Resserrement des marges bénéficiaires en raison de l’augmentation des frais, des taxes et des coûts d’assurance liés au climat
- Aucune connaissance des niveaux d’émissions (empreinte carbone) de votre organisation