Photo à vol d'oiseau d'une forêt

Les raisons pour lesquelles votre entreprise forestière devrait adopter le développement durable

Les raisons pour lesquelles votre entreprise forestière devrait adopter le développement durable

Résumé
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Le développement durable prend de plus en plus d’importance, et les entreprises forestières qui n’embrassent pas cette tendance risquent la mise à l’écart.

Le secteur forestier connaît un tiraillement intéressant en ce moment. D’une part, la demande en bois a augmenté de façon appréciable l’année dernière. D’autre part, la société se montre de plus en plus critique au sujet de l’utilisation des ressources naturelles. Le secteur forestier occupe une large place dans ce débat, mais n’y fait pas toujours bonne figure.

Trois tendances vont influer sur le secteur ces prochaines années : les préférences du consommateur, les changements aux codes du bâtiment et aux matériaux de construction et l’intérêt croissant pour les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance des sociétés (ESG). Se préparer pour ces transformations pourrait débloquer de nouvelles avenues pour vous et votre entreprise.

Préférences du consommateur

Dans tous les secteurs de l’économie, les consommateurs scrutent attentivement les marques qu’ils achètent. Ils sont attentifs aux décisions qu'ils prennent et aux effets à long terme de leurs achats.

Selon une étude menée en 2020 par IBM, 57 % des répondants sont disposés à changer leurs habitudes de consommation pour protéger l’environnement et presque 80 % d’entre eux comptent le développement durable parmi leurs valeurs fondamentales.

Bien que vous n’ayez pas de contact direct avec le consommateur, cette tendance a une incidence sur votre entreprise. Vos clients vont commencer à adapter leurs produits à la demande des consommateurs. Si vous ne proposez pas une démarche de développement durable crédible, ils seront peut-être contraints de s’approvisionner ailleurs.

Une proportion de 72 % des consommateurs ayant participé à l’étude se dit prête à payer plus cher pour des marques offrant des produits durables ou écologiques. Ce pourcentage augmentera vraisemblablement, car ce sont les jeunes générations qui demandent ce type de produits et qui commencent à gagner plus d’argent. Il est grand temps pour les entreprises du secteur forestier de faire le nécessaire pour se mettre en valeur et répondre à la nouvelle demande.

Changements aux codes du bâtiment et coûts des matériaux

Bon nombre de provinces canadiennes ont modifié leur code du bâtiment afin de permettre l’utilisation la construction de plus grandes structures en bois. Par conséquent, la demande pour le bois d’œuvre a augmenté et se maintiendra vraisemblablement à un plancher supérieur à celui observé par le passé.

En outre, certains constructeurs délaissent l’acier. Le bois séquestre du carbone, ce qui le place devant l’acier et le béton pour les concepteurs et les constructeurs souhaitant réaliser des bâtiments écologiques.

La hausse des prix pourrait susciter une attention accrue. Les médias s’intéressent à la hausse des prix du bois d’œuvre depuis six mois. Or, cette couverture pourrait finir par influer négativement sur la perception du phénomène. Les sociétés forestières doivent être prêtes à s’exprimer sur cette question. Le secteur est engagé dans la voie du développement durable, mais le récit de cet engagement pourrait lui échapper si elles sont incapables d’expliquer clairement l’impact écologique de leurs activités.

Les facteurs ESG à l'avant-scène

Nous ouvrons un nouveau chapitre économique dans lequel le modèle d’affaires ou les résultats d’une entreprise ne sont plus les seuls paramètres qui sont évalués. On mesure dorénavant l’impact de ses activités, ce qui pourrait contraindre les sociétés forestières canadiennes à faire d’importants changements.

En février 2021, l’État de la Californie a voté une loi qui exige des entrepreneurs d’avoir des politiques de lutte contre la déforestation, la perte de forêts primaires et la violation des droits ancestraux autochtones s’ils souhaitent décrocher un contrat public dans le cadre duquel l’utilisation de produits forestiers est prévue.

Proctor & Gamble, une géante du secteur des produits de consommation, applique la résolution appuyée par 67 % de ses actionnaires en octobre dernier, qui exige que la société divulgue les mesures mises en œuvre pour lutter contre la déforestation. BlackRock, une grande société de gestion dont l’actif dépasse 8 600 milliards de dollars, a appuyé cette résolution et incite d’autres entreprises à se fixer des objectifs en lien avec des facteurs ESG.

Ces quelques faits montrent qu’un changement est en train de s’opérer. Les entreprises forestières qui n’embrassent pas le développement durable pour en faire un avantage concurrentiel risquent la mise à l’écart.

Elles peuvent changer la façon dont elles sont perçues en démontrant qu’elles contribuent à assurer un avenir durable. Le Canada est un chef de file en matière de développement durable et a déjà promulgué des lois strictes régissant les entreprises forestières.

Pour obtenir plus de renseignements sur les tendances de développement durable dans le secteur de la foresterie et sur ce que l’avenir lui réserve, communiquez avec Chris Duncan, CPA, CA, leader national, Foresterie et des produits forestiers, au 250.856.2443 au à l’adresse [email protected].

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